De la pierre au papier
« Pierre, un mot, un nom que j’ai toujours aimé prononcer, des objets que j’ai toujours aimé regarder, toucher, posséder. Pierres rêvées, pierres à rêver. Des pierres qui renferment une beauté qui est un support inépuisable de création et de rêve. Un simple caillou suffit à me faire rêver et dessiner pendant des heures. Toutes les pierres ne sont pas bonnes à rêver, celles qui sont trop belles ne me disent rien. Je m’intéresse aux méandres, aux reliefs, aux incisures. Je pars à l’aventure des images, sans préméditation. Parfois je rencontre une danseuse qui tourbillonne ou une femme qui court à toute vitesse. C’est l’errance de la découverte des formes quand on dessine. »
RMC
C’est à partir de 2007 que RMC, désireuse de renouveler son répertoire de formes, se met à utiliser sa collection de pierres et de fossiles comme source d’inspiration. Les premières figures surgissent ainsi d’un petit caillou de rien du tout dans Traces de vol, un livre d’artiste qui marque le début d’un nouveau cycle de production. Cette façon dont RMC crée son univers en dialoguant avec les supports minéraux qu’elle utilise, cet état de « rêve » comme elle dit, intéresse des chercheurs en neuro-art et des préhistoriens qui y voient les processus mentaux à l’origine des premiers gestes artistiques, par interaction entre l’univers mental des artistes et les formes émergeant des parois de leurs abris, de leurs grottes ou des pierres qu’ils sculptaient.
Les préoccupations des artistes, les techniques, ont depuis bien changé, mais le processus est resté fondamentalement le même, particulièrement dans bien des créations de peintres dits abstraits
De la pierre au papier
« Pierre, un mot, un nom que j’ai toujours aimé prononcer, des objets que j’ai toujours aimé regarder, toucher, posséder. Pierres rêvées, pierres à rêver. Des pierres qui renferment une beauté qui est un support inépuisable de création et de rêve. Un simple caillou suffit à me faire rêver et dessiner pendant des heures. Toutes les pierres ne sont pas bonnes à rêver, celles qui sont trop belles ne me disent rien. Je m’intéresse aux méandres, aux reliefs, aux incisures. Je pars à l’aventure des images, sans préméditation. Parfois je rencontre une danseuse qui tourbillonne ou une femme qui court à toute vitesse. C’est l’errance de la découverte des formes quand on dessine. »
RMC
C’est à partir de 2007 que RMC, désireuse de renouveler son répertoire de formes, se met à utiliser sa collection de pierres et de fossiles comme source d’inspiration. Les premières figures surgissent ainsi d’un petit caillou de rien du tout dans Traces de vol, un livre d’artiste qui marque le début d’un nouveau cycle de production. Cette façon dont RMC crée son univers en dialoguant avec les supports minéraux qu’elle utilise, cet état de « rêve » comme elle dit, intéresse des chercheurs en neuro-art et des préhistoriens qui y voient les processus mentaux à l’origine des premiers gestes artistiques, par interaction entre l’univers mental des artistes et les formes émergeant des parois de leurs abris, de leurs grottes ou des pierres qu’ils sculptaient.
Les préoccupations des artistes, les techniques, ont depuis bien changé, mais le processus est resté fondamentalement le même, particulièrement dans bien des créations de peintres dits abstraits.
PC
Les pierres gravées des grottes de La Marche et des Fadets
Lussac-les-Châteaux.
Il y a très longtemps, au temps de Lascaux, des artistes qui vivaient non loin de là, dans la vallée de la Vienne, ont gravé sur des milliers de pierres leurs vies, leurs émotions, leurs rêves. Ce mobilier qu’ils nous ont légué constitue la plus ancienne, et l’une des plus extraordinaire, pinacothèque du patrioine mondial.
Au fil des siècles, ces pierres se sont transformées en un rébus quasi indéchiffrable, mais ce long voyage dans le temps n’a pas détruit leur mystère ni leur beauté. 14000 ans plus tard, une autre artiste, folle de dessin et de couleur, passionnée de préhistoire, a su, par la magie de son trait et la force de son rêve, transcender l’énergie de ces pierres, et leur redonner la vie. Elle les ramène à notre regard, après un an de tête à tête, passé en résidence au musée de Lussac-les-Châteaux, la cité du Poitou où se trouve le site.
L’art est une longue chaine, cent fois brisée, mais toujours renouvelée.
pc
Pierres rêvées.
Comme un but à atteindre.
Les pierres de Lussac ne sont pas faciles. Ce ne sont pas des pierres brutes.Je suis partagée entre l’envie de les déchiffrer et l’envie de les dessiner, entre le désir de suivre et comprendre chaque tracé et celui de m’en abstraire. La richesse de certaines pierres me permet de faire de nombreux tracés, chacun différent des autres. Mon dessin au crayon, rapide et sans interruption, redonne vie aux traits gravés.
Je reprends ensuite dans mon atelier ces dessins qui deviennent à l’encre, au pastel ou à la gouache une autre vision des pierres, ma vision, puisque je travaille sur l’existant et le non-existant, sur ce que je vois et ce que j’invente. Avec mes propres tracés superposés, je retrouve la confusion des signes, l’image indéchiffrable et pourtant parfaitement cohérente que le temps n’a pas effacée et qui me replonge dans le mystère du dessin écriture des pierres gravées
RMC